Le gouvernement recrute. En panne de leadership, le départ annoncé de la cheffe du Département de la défense est l'occasion d'apporter de la personnalité pour faire face aux nombreux défis internationaux. Markus Ritter, Christophe Darbellay ou Philipp Kutter sont pressentis. Réponse le 12 mars. Pendant ce temps, les titulaires, Ignazio Cassis en particulier, restent atones.

Etrange début de campagne, depuis l’annonce surprise du retrait de la conseillère fédérale Viola Amherd, en pleine législature et sans agenda obligé. Après des désistements en chaîne, on sait depuis hier que les choses sérieuses ont commencé, avec l’entrée en lice du St-Gallois Markus Ritter, l’un des poids lourds du Parlement suisse. D’autres annonces devraient suivre cette semaine, dont celle du valaisan Christophe Darbellay, avec cette question brûlante: de quel conseiller fédéral la Suisse a-t-elle besoin aujourd’hui?

On comprend peu à peu, en décodant les signes indiens de la politique fédérale, que Viola Amherd a quitté le gouvernement lassée des pressions de la droite nationaliste, qui l’avait prise pour cible. «Le climat politique suisse est marqué par la méchanceté», a curieusement déclaré la cheffe des armées cette semaine à Davos, soulignant, par la force du propos, l’ampleur des divisions politiques dans le pays. Union européenne, neutralité, sécurité, Otan, politique étrangère, la Suisse est engagée dans un jeu serré à l’international. En panne de leader, le Conseil fédéral doit viser cette fois-ci le bon casting.

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