Le crédo de la Présidente de la Confédération Viola Amherd est clair: la Suisse doit se rapprocher de l'OTAN. Une position qui commence à agacer sérieusement le Parlement. Et le rapport attendu cette semaine sur la politique sécuritaire de la Suisse ne devrait rien arranger.
Alors que l’Allemagne connait à nouveau un attentat islamiste et que la guerre embrase la région de Koursk, près de la frontière ukrainienne, en Suisse le débat sur la sécurité devient explosif.
Le conflit est désormais ouvert entre la Présidente de la Confédération, Viola Amherd, et une large coalition au Parlement, qui commence à s’agacer sérieusement des visées atlantistes de la cheffe des armées. «L'UDC et le PS font perdre un temps précieux à la Suisse, pour se préparer à une éventuelle escalade de la guerre en Europe», s’affole la NZZ.
Les oppositions pourraient davantage s’enflammer à l’occasion de la publication d’un rapport du Département de la défense, jeudi 29 août, qui, selon les premières fuites, signerait un rapprochement majeur de la Suisse avec l’OTAN et l’Union européenne en matière de sécurité. Au mépris de la neutralité? C’est là toute la question.
Pourquoi c’est important? Le crédo de Viola Amherd, poussée par son État-major, est désormais très clair: la Suisse est exposée à de nouvelles menaces que seul le parapluie sécuritaire de l’OTAN peut écarter.
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