Samedi 20 avril, la Chambre des représentants a adopté un plan d'aide de 61 milliards de dollars pour Kiev. Si ce vote fait souffler un vent d’espoir sur le front ukrainien, il met aussi fin à des mois de prise d’otage du Congrès américain.
C’est une décision qui a tenu l’Ukraine et le monde entier en haleine, ce samedi 20 avril. Après des mois de blocage, la Chambre des représentants a finalement adopté un nouveau paquet d’aide à Kiev de près de 61 milliards de dollars. Le texte doit encore passer au Sénat – le vote est prévu mardi 23 avril – avant que le président américain Joe Biden puisse le signer.
Pour son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qui insistait depuis des mois sur l’urgence de ne pas abandonner son pays face à l’agresseur russe, c’est une immense victoire. Ce dernier a immédiatement exprimé sa «reconnaissance», sur le réseau X, envers ceux qui ont contribué à «garder l’histoire sur les bons rails». Il a salué une aide «vitale» qui «empêchera la guerre de s’étendre, sauvera des milliers de vies, et aidera nos deux nations à devenir plus fortes».
Dans l’hémicycle américain, certains élus démocrates ont brandi des drapeaux ukrainiens à l’issue du vote. Avant d’être vite rappelés à l’ordre par le président républicain de la chambre basse, Mike Johnson. Joe Biden s’est quant à lui félicité pour ce «message clair sur le pouvoir du leadership américain dans le monde».
De son côté, le Kremlin a parlé d’une décision «attendue et prévisible». L'aide «enrichira davantage les Etats-Unis d'Amérique et ruinera encore plus l'Ukraine, en tuant encore plus d'Ukrainiens à cause du régime de Kiev», a rétorqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, auprès de l'agence de presse d'Etat TASS.
Pourquoi c’est important? Cette enveloppe américaine intervient alors que l’Ukraine est à bout de souffle. Après deux ans de guerre, une contre-offensive manquée durant l’été 2023 et une aide occidentale qui s’épuise, Kiev manque d’hommes et de munitions. Si bien que, mardi 16 avril, le président Volodymyr Zelensky a fini par promulguer un texte controversé pour renflouer ses troupes, abaissant l’âge des appelables de 27 à 25 ans et renforçant les sanctions contre les réfractaires.
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