La population zurichoise vote ce week-end sur la construction d’un chemin de rive le long du lac. Un sujet que les habitants des bords du Léman connaissent bien. La loi est claire, mais les propriétaires sont influents.
Avec les périodes de grande sécheresse de plus en plus fréquentes, la Suisse est mise sous pression par ses voisins. Ils veulent des débits minimaux pour le refroidissement des centrales nucléaires françaises, le transport fluvial sur le Rhin et l’irrigation des exploitations agricoles italiennes. C’est le début de ce que certains appellent déjà la guerre de l’eau. Mais un autre danger menace-t-il la Suisse: une guerre pour maintenir l’accès aux lacs?
Avec les canicules estivales, les gens se pressent vers les lacs et les cours d’eau. Problème: les rives sont souvent privées. La Suisse a le privilège d’attirer de plus en plus de grandes fortunes et ces personnes adorent s’installer au bord de l’eau. A qui appartiennent les lacs suisses? Le code civil suisse est clair: les eaux publiques ne rentrent pas dans le domaine privé.
Tout le monde peut donc naviguer ou nager le long des rives, débarquer sur les plages et les grèves et admirer les propriétés privées. La ligne de démarcation qui partage une parcelle et un lac n’est pas définie de la même façon par tous les cantons. Seule certitude: tant que l’on est sur un terrain recouvert d’eau, une plage ou une grève, on n’est pas dans un domaine privé. Et une bonne nouvelle: lorsque la sécheresse abaisse le niveau du lac, la surface découverte appartient au domaine public.
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