L’Américaine s’est imposée dimanche à Sestrières pour atteindre l’un de ces chiffres bien ronds, bornes un peu aléatoires que le sport aime à poser pour baliser les exploits. Les statistiques de précocité, de polyvalence et de constance de Mikaela Shiffrin sont toutes exceptionnelles
Peu importent les superlatifs des commentaires en direct, le lyrisme des comptes rendus et les figures de style des articles rétrospectifs, le sport restera toujours en premier lieu une affaire de chiffres. Son histoire est sculptée par le chronomètre, les mesures, les scores, les résultats, les classements, les palmarès. Il est bien sûr possible de l’envisager comme un fait social, mais pas d’ignorer ce substrat quantifié.
Dans la numérologie propre du sport, les records possèdent une puissance symbolique que ne peuvent guère concurrencer que certaines «barres mythiques». Elles n’ont rien d’officiel – juste l’attrait supplémentaire de la rondeur chiffrée. L’Américaine Mikaela Shiffrin vient d’en fixer une nouvelle en devenant la première, hommes et femmes confondus, à atteindre le nombre de 100 victoires en Coupe du monde de ski alpin en remportant le slalom de Sestrières dimanche.
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