Un triplé samedi, un doublé dimanche et un public en transe tout le week-end pour voir de près les représentants d’un nouvel âge d’or du ski suisse. Le grand retour de la Coupe du monde à Crans-Montana sur une piste Nationale réhabilitée a été une totale réussite

Crans-Montana est au ski suisse ce que le Wankdorf est au football allemand, a écrit dimanche la Sonntagzeitung. Sauf qu’il n’y a jamais eu de «miracle de Montana» comme il y a eu «Das Wunder von Bern» en 1954, juste un âge d’or autour des Championnats du monde de ski 1987, auquel une autre ère dorée lui succède désormais. Au bord de la Nationale ce week-end, on a célébré autant le présent que le passé, mieux encore: la communion des deux, comme un amour de jeunesse retrouvé.

Les organisateurs, qui comptent peut-être un peu large, ont additionné 29 500 spectateurs du vendredi soir au dimanche midi, pour deux courses et deux cérémonies (de retrait des dossards vendredi, de remise des prix samedi). Un engouement auquel les skieurs suisses ont répondu de la plus belle des manières: triplé samedi dans la descente (1. von Allmen, 2. Odermatt, 3. Monney), doublé dimanche dans le super-G (Odermatt devant Monney). Le grand retour de la Coupe du monde masculine à Crans-Montana sur une piste Nationale réhabilitée a été une totale réussite. Un peu stressé vendredi lors du point presse qui confirmait la levée des derniers obstacles locaux à l’aménagement de l’aire d’arrivée de la Nationale en vue de l’organisation des Championnats du monde en 2027, le directeur des deux événements, Didier Défago, était totalement détendu dimanche, profitant pleinement du spectacle.