L’écrivain publie un roman érotique, hommage à Homère, à Hélène de Troie et à ses fantasmes de jeunesse. Un texte inclassable, impur et libre. Entretien
Il aura 80 ans en mars prochain. Ecrivain rare, admiré par un cercle de lecteurs fervents, souvent pressenti pour entrer en Pléiade et recevoir le Nobel, Pierre Michon a signé des romans qui ont fait date, depuis Vies minuscules, en 1984: Rimbaud le fils; La Grande Beune; Les Onze… Son écriture ciselée n’a cessé de convoquer les morts, pour beaucoup les «petites gens» de la campagne où il a grandi, pour leur donner un tombeau littéraire. Quelle surprise de le retrouver, lui familier de la forme brève, dans un volume ample, érotique et sauvage, épique et parodique.
Chacun des 14 chapitres de J’écris l’Iliade invoque les épopées d’Homère, l’Odyssée et surtout l’Iliade, mêlent les dieux et les héros antiques avec le panthéon personnel de l’auteur, le tout dans le paysage rural où il vit, la Creuse. Le sexe, l’art et la guerre (de Troie) ne cessent de se répondre.
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