CHRONIQUE. Qu’il poursuive ou non son parcours en remportant plusieurs Césars et Oscars, «Emilia Pérez» demeure au-delà des polémiques qui ont freiné son parcours une œuvre d’une très grande puissance émotionnelle

C’est à 8h30 du matin, un samedi du mois de mai 2024, que les critiques bénéficiant au Festival de Cannes d’une accréditation spéciale leur permettant de visionner les titres de la compétition avant leurs projections de gala et de presse officielles découvraient Emilia Pérez. On ne savait alors pas grand-chose du 10e long métrage de Jacques Audiard, si ce n’est qu’il s’agissait d’une comédie musicale se déroulant au Mexique. Puis vint le choc d’une œuvre sublimée par la musique de Camille et Clément Ducol et les chorégraphies de Damien Jalet. Dans notre carnet de notes cannoises, on résumait le film ainsi: «Une tragédie grecque, shakespearienne.»

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