Depuis sa première au Festival de Cannes, le 10e long métrage de Jacques Audiard ne cesse d’être récompensé. Mais alors qu’il cumule un total de 25 nominations aux Oscars hollywoodiens et César français, décernés le week-end prochain, il est au cœur de plusieurs polémiques

Rarement, en aussi peu de temps, un film aura subi de telles montagnes russes en termes d’accueil, de l’approbation la plus enthousiaste à la détestation la plus farouche. Jusqu’à il y a peu, Emilia Pérez était mondialement acclamé. Notamment depuis sa première mondiale à la 77e édition du Festival de Cannes en mai 2024, où il a décroché le Prix du jury et celui de la meilleure d’interprétation féminine pour ses quatre comédiennes principales, dont l’Espagnole Karla Sofia Gascon, première actrice trans à décrocher une telle récompense aussi haute. Dans ce long métrage du Français Jacques Audiard, elle campe un parrain mexicain de la drogue, Juan «Manitas» del Monte, qui après une transition de genre devient tout son opposé, au point de se consacrer aux victimes du trafic.

Ces trois derniers mois, fort de 13 nominations aux Oscars et 12 autres aux César, dont les cérémonies se tiendront le week-end prochain, le film a reçu cinq European Film Awards (dont celui de la meilleure actrice pour Karla Sofia Gascon), de même que deux BAFTA au Royaume-Uni, un Goya en Espagne et quatre Golden Globes à Hollywood.

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