Professeur de pneumologie et directeur d’une unité de recherche Inserm-Sorbonne Université, Thomas Similowski fait l’éloge de la respiration maîtrisée dans le dernier livre qu’il a coécrit
Dire à quelqu’un qu’il respire avec son cerveau peut surprendre. Pourtant, c’est bien exact: gonfler et dégonfler ses poumons est la seule fonction automatique dont la commande n’est pas située dans l’organe lui-même, mais au niveau du tronc cérébral. Si la circulation sanguine ou la digestion ne connaît que le mode automatique, la respiration peut être contrôlée volontairement, avec moult bénéfices à la clé. Par exemple, on a tous plus ou moins fait l’expérience de l’effet calmant d’une respiration profonde avant un événement stressant. Mais le souffle devient aussi un levier crucial dans diverses approches respiratoires, du yoga à la méditation, en passant par la cohérence cardiaque ou les thérapies psychocorporelles. Paradoxalement, la science n’en explore le potentiel que depuis peu. Souhaitant apporter de la crédibilité à ces techniques, le professeur français Thomas Similowski, a publié l’automne dernier aux Editions Albin Michel Les Superpouvoirs de la respiration. Dans cet ouvrage coécrit avec le journaliste scientifique Guillaume Jacquemont, il décrit comment l’art du souffle module notre conscience de soi, nos émotions, notre perception, notre voix ou encore nos capacités physiques.
Lire aussi: L’art de la respiration: le souffle de raison
Voir plus