L’entreprise Singer à Boudry (NE) et le syndicat Unia se sont rencontrés mercredi pour une séance de conciliation qui n’a pas abouti. La discrimination indirecte entre hommes et femmes est maintenant au cœur des revendications
On pensait que le problème, c’était de faire timbrer les employés lors de leurs pauses toilettes. Mais le débat est plus profond que cela. Singer, fabricant de cadrans de montres à Boudry (NE) n’a pas encore réussi à boucler ce dossier sensible, qui a déjà connu plusieurs épisodes et qui est reparti pour un tour. Mercredi après-midi, la direction et le syndicat Unia avaient rendez-vous devant la Chambre de conciliation du Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers, siégeant à Boudry. La séance n’a pas abouti à un accord. Unia a maintenant trois mois pour décider de saisir ou non les Prud’hommes.
Le point de départ est le timbrage des «pauses pipi», auquel les employés de Singer sont astreints depuis longtemps, comme l’avait expliqué dans nos colonnes Joris Engisch, dirigeant, en interview dans Le Temps du 15 octobre 2024. Cette pratique avait été dénoncée par l’Office des relations et des conditions de travail (OCRT) après une visite de routine pendant le covid. L’entreprise avait fait recours. Le Tribunal cantonal avait statué qu’il n’y avait rien d’illégal au regard de la loi fédérale sur le travail.
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