Le Conseil fédéral reconnaît qu’il faut agir pour éviter les pénuries de médicaments, notamment pour les préparations les plus utilisées, mais il rejette l’initiative populaire déposée par les organisations de santé

Ces dernières années, la Suisse a découvert qu’elle aussi, comme tant d’autres pays, pouvait être concernée par des pénuries de certains médicaments. Ces épisodes a répétition ont provoqué une levée de bouclier de la part des professionnels de la santé, qui ont déposé en octobre passé l’initiative populaire «Oui à la sécurité de l’approvisionnement médical».

Le Conseil fédéral l’a examinée, et il partage dans les grandes lignes les inquiétudes des initiants, qui touchent à «un enjeu central du système de santé mondial et suisse», selon Elisabeth Baume-Schneider. Actuellement, pas loin de mille produits manquent en Suisse, et les causes sont multiples. La concentration des substances actives dans quelques pays et l’attention toute particulière portée par le secteur pharmaceutique aux médicaments les plus innovants, qui promettent les plus gros bénéfices, sont les facteurs le plus souvent cités.