La Commission suisse de maturité a publié fin janvier un rapport sur le succès ou l’abandon des étudiants de leur cursus de bachelor. D’importantes disparités existent suivant le type de maturité obtenue, mais aussi entre cantons et entre étudiants suisses et étrangers

Qui s’en sort le mieux une fois son bachelor universitaire démarré? Un étudiant vaudois ou zurichois? Quelqu’un s’immatriculant à l’université après un cursus public ou privé? Et si les étudiants étrangers avaient un taux de réussite plus élevé que les Suisses? Spoiler: ce n’est pas le cas. L’étude sur la réussite et l’abandon des études dans les universités, commandée par la Commission suisse de maturité (CSM) répond désormais à toutes ces questions dans un long rapport d’une centaine de pages. La méthode de Franz Eberle, professeur émérite de pédagogie gymnasiale et économique à l’Université de Zurich, auteur de ce rapport: se pencher sur le parcours de détenteurs d’une maturité ayant débuté leur bachelor universitaire entre 2012 et 2015 et examiner s’ils en étaient sortis diplômés en 2020.

Force est de constater que des disparités existent entre cantons, avec un léger Röstigraben se dessinant. Globalement, les diplômés du secondaire alémaniques ont des taux d’abandon plus bas que ceux du secondaire romand. Genève, Vaud, et Neuchâtel ont par exemple des taux d’abandon respectifs de 20,5%, 25% et 24,9%. La palme du cancre romand revient aux Jurassiens, avec plus d’un quart des bachelorants abandonnant en cours d’études (25,5%). Fribourg et le Valais s’en sortent quant à eux haut la main (respectivement 15,5% et 14,7% d’abandons). De l’autre côté de la Sarine, Zurich plafonne à 17,3%, Berne à 18,5% et Lucerne à 16,3%. Pour finir avec les bons et les mauvais points, le plus haut taux d’abandon revient aux Grisons (26,1%), quand Nidwald fait figure de modèle (12,3%).

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