Très industrialisé, le land qui jouxte la Suisse subit une nette contraction de son économie. Cependant, certaines sociétés arrivent à tirer leur épingle du jeu. Entreprises et salariés attendent beaucoup des élections législatives du 23 février. Reportage
Le ciel gris et les températures hivernales donnent le ton. A Schwäbisch Gmünd, une ville située à 50 kilomètres de Stuttgart, le chef-lieu du Bade-Wurtemberg, l’activité semble tourner au ralenti en ce début de semaine. Il faut se diriger vers le quartier industriel, quelque peu excentré, pour observer un regain d’énergie. Au centre logistique de Weleda, ouvert en septembre dernier, des ouvriers s’affairent ici et là. Tant à l’intérieur des bâtiments qu’à l’extérieur. «Le campus est maintenant opérationnel mais les travaux ne sont pas encore achevés», fait remarquer, Alexandra Klotzbücher, la porte-parole qui nous accueille.
Le fabricant de cosmétiques et de médicaments anthroposophiques helvético-allemand a regroupé en un seul emplacement s’étendant sur 72 000 m² les six centres logistiques éparpillés jusqu’ici sur l’ensemble du territoire allemand. «A partir d’ici, nous livrons maintenant nos clients au niveau mondial». La particularité de ce site à l’architecture moderne est son approvisionnement en énergie: Weleda utilise la géothermie et des panneaux solaires pour couvrir ses besoins en électricité. Une rareté dans le paysage industriel allemand, grand consommateur de gaz. «Le groupe a investi 90 millions d’euros (85 millions de francs) dans ce campus. Il s’agit du plus grand engagement financier de notre histoire, mais nous réaliserons à l’avenir des économies substantielles sur les coûts d’exploitation», indique notre hôtesse.
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