L’Islandais Runar Runarsson confirme son talent avec «When the Light Breaks», film plus original qu’il n’y paraît sur le deuil d’un amour secret

L’Islande doit être actuellement le pays qui produit le plus de longs métrages par tête d’habitant – une quinzaine par an pour moins de 400 000 personnes. Plus étonnant encore, le nombre d’excellents films! When the Light Breaks est déjà le quatrième signé Runar Runarsson, sans doute le cinéaste le plus intéressant de la région avec Hlynur Palmason (Godland), tous deux se montrant capables d’idées de purs plasticiens. Après un audacieux drame du 3e âge, Volcano (Cannes 2011), le bouleversant film d’apprentissage Sparrows (San Sebastian, 2015) et Echo, portrait kaléidoscopique de Reykjavik un jour de Noël (Locarno 2019), Runarsson revient avec un drame du deuil étonnamment aérien, qui a, quant à lui, fait l’ouverture de la section Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.

When the Light Breaks – ou «quand la lumière s’éteint», mais avec une idée de rupture en plus – s’ouvre sur un couple au bord de la mer au crépuscule. Una et Diddi, le début de la vingtaine, sont tombés amoureux récemment. Le lendemain, Diddi doit partir en avion retrouver son amie Klara afin de rompre officiellement. A son retour, ils pourront enfin s’afficher ensemble et échafauder des projets pour la vie. Mais au matin, une tragédie va l’en empêcher. Un accident d’avion dans lequel il perd la vie. La catastrophe, d’abord relayée par les médias, ne frappe pas tout de suite Una, qui tarde à réaliser. Puis ce sont les retrouvailles entre proches inquiets et l’attente de la terrible confirmation.

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