En quinze mois, 11 câbles ont été endommagés en mer Baltique, devenue une zone de confrontation entre deux blocs. Une nouvelle mission de l’OTAN est déployée dans la région, pour protéger les infrastructures sensibles et prévenir des actes de sabotage

A Vilnius, en Lituanie, près du célèbre pont Mindaugas, le décompte s’accélère: une horloge de 9 mètres de haut fait défiler les heures, minutes, secondes. Date fatidique? Ce samedi, jour auquel la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie se déconnecteront définitivement du réseau électrique russe pour rejoindre pleinement celui de leurs alliés européens, via la Pologne. Un câble sera coupé témoignant de la valeur symbolique et politique d’une telle décision pour les Etats baltes, plus de trois décennies après s’être défaits de la domination soviétique. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rend dimanche à Vilnius pour une cérémonie en l’honneur de ce raccordement attendu depuis des années. «Il s’agit d’une déconnexion physique du dernier élément restant de notre dépendance à l’égard du système énergétique russe et biélorusse», a claironné le président lituanien, Gitanas Nauseda. Une façon pour ces pays de s’affranchir d’une partie des pressions russes. Dans son immense partie de «guerre hybride», Moscou perd une précieuse carte.

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