Malgré les résistances, le Conseil fédéral veut imposer plus lourdement les retraits en capital des avoirs de prévoyance. Les professionnels du secteur ne cachent pas leur mécontentement

Rarement un projet du Conseil fédéral aura provoqué un tel tollé. La proposition du rapport d’experts mandaté par la ministre des Finances Karin Keller-Sutter de taxer davantage les retraits en capital des deuxième et troisième piliers a suscité l’automne dernier des réactions particulièrement virulentes. La droite est immédiatement montée aux barricades. Le PLR, le parti de Karin Keller-Sutter, a ouvert une pétition et menacé de lancer un référendum.

Le Conseil fédéral n’est pas resté sourd aux critiques, remaniant largement la proposition du groupe d’experts dirigé par Serge Gaillard, ex-directeur de l’Administration fédérale des finances. Les retraits continueront à être fiscalisés séparément du reste du revenu, mais ils seront soumis à un barème spécial progressif au lieu des barèmes actuels, a annoncé fin janvier l’exécutif. Le projet s’inscrit dans le cadre du «programme d’allègement budgétaire 2027», en consultation jusqu’au 5 mai.

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