La Cour des affaires pénales a tranché dans ce dossier très singulier. L’accusation portée par le Ministère public de la Confédération, qui désignait le dénommé Momo comme l’auteur de cette exécution remontant à 1995, n’a pas convaincu les juges de Bellinzone. L’ex-compagne est également blanchie

Fin d’un très gros suspense ce jeudi dans l’affaire la plus étrange jamais portée devant le Tribunal pénal fédéral. L’assassinat d’un diplomate égyptien, commis un soir de novembre 1995 dans un sous-sol genevois, n’a pas son coupable. Momo, de son surnom le plus célèbre, dont la trace digitale et l’ADN avaient été retrouvés sur un silencieux en mousse abandonné dans ce parking et identifiés vingt-trois ans plus tard grâce aux progrès de la technique, est acquitté par les juges de Bellinzone. Un sérieux revers pour le parquet fédéral qui peut faire appel, mais se tâte encore.

Sa compagne de l’époque, poursuivie en qualité de complice pour avoir participé à la fabrication de l’engin, est également acquittée. Selon les motifs communiqués par le tribunal, «le peu de preuves et d’indices disponibles ne suffit pas à faire la démonstration d’une participation des prévenus à l’assassinat en tant que tel». Et d’ajouter: La Cour n’est pas parvenue à déterminer quels rôles respectifs avaient joué ces prévenus, ni ce qu’ils savaient et comprenaient à l’époque de leur contribution consistant, selon toute vraisemblance, à assembler les parties du silencieux artisanal, au vu des traces retrouvées. En résumé, il subsiste beaucoup trop de zones d’ombre dans cette histoire.

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