Inconnu au-delà de Zoug, le sexagénaire met en avant son expérience au gouvernement cantonal et son profil, typique de son parti Le Centre, entre économie et fibre sociale

C’est dans une ancienne grange rénovée et située juste à côté de l’hôtel de ville de sa commune de Baar que Martin Pfister a décidé ce jeudi de se présenter à la presse, trois jours après avoir annoncé sa candidature au Conseil fédéral. A 61 ans, le conseiller d’Etat du gouvernement zougois, passablement inconnu au-delà de son canton, veut «devenir conseiller fédéral» et succéder à la ministre démissionnaire Viola Amherd. Ce n’est pas seulement pour rendre service à son parti, qui était toujours privé de second prétendant au dernier jour du délai fixé, qu’il se lance dans la course. Le parlement fédéral, corps électoral, tranchera le 12 mars.

Si «son parcours et son expérience» le différencient de son unique rival Markus Ritter, conseiller national et président de l’Union suisse des paysans, Martin Pfister ne s’attarde pas sur son concurrent et met l’accent sur sa volonté de s’intégrer au collège gouvernemental et de reprendre le Département fédéral de la défense (DDPS), souvent peu prisé par les politiciens. «Si j’étais élu, je viserais deux législatures dans ce département (la législature actuelle est entamée d’un peu plus d’un an), et ne chercherais pas à en changer, même si un autre département se libérait après un ou deux ans.»

Voir plus