Dans l’ombre du 59e Super Bowl, ce dimanche à La Nouvelle-Orléans, d’anciens joueurs aux crânes fracassés par de trop nombreuses commotions cérébrales luttent encore pour la reconnaissance de leurs droits et le paiement d’indemnités promises depuis 2015

En 2018, Irv Cross engage une demande d’indemnisation à la NFL. L’ancien cornerback a joué dans la ligue de football US durant les années 1960, et sa santé s’en ressent. Le vieil homme d’alors 79 ans a des difficultés à parler, et sa mémoire lui joue de plus en plus de tours. Un neurologue lui a diagnostiqué la démence. Il a compris qu’il lui reste peu de temps à vivre et veut profiter de son indemnisation pour laisser de l’argent à sa famille. Mais sa demande est rejetée par la NFL. Trois ans plus tard, Irv Cross meurt. L’autopsie de son cerveau révèle qu’il était atteint d’une encéphalopathie traumatique chronique (ETC). Une affection touchant nombre de footballeurs US, due aux chocs à la tête répétés sur le terrain, et ne pouvant être révélée que par l’autopsie du cerveau.

Comme beaucoup d’autres anciens joueurs, Irv Cross avait eu beaucoup d’espoir après avoir vu l’accord signé par la puissante ligue en 2015. L’aboutissement d’un problème exposé au début des années 2000 par le médecin légiste nigérian Bennet Omalu. Le «NFL Concussion Settlement» promettait une indemnisation à tous les anciens joueurs de la ligue touchés par la démence et plusieurs autres maladies affectant le cerveau en lien avec les commotions cérébrales. Plusieurs joueurs retraités ont été affectés par des maladies neurodégénératives comme Parkinson, Alzheimer, ou encore la maladie de Charcot.

Voir plus