Alphabet, la maison mère de Google, a déclaré ne plus avoir d'objectifs d'embauche liés à la représentation de différents groupes de personnes. Elle emboîte le pas à d'autres entreprises américaines, telles que Meta

Après Disney, McDonald's, Meta et de nombreuses autres entreprises américaines, Alphabet, maison mère de Google a mis fin à ses programmes conçus pour favoriser la diversité. Le groupe américain s'est ainsi aligné avec le président américain Donald Trump.

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Le géant de la technologie a publié mercredi son rapport annuel pour les investisseurs et cette phrase, présente depuis 2021, a disparu: «Chez Alphabet, nous nous engageons à prendre en compte la diversité, l'équité et l'inclusion dans tout ce que nous faisons et à développer une main-d'oeuvre représentative des utilisateurs que nous servons.»

Contacté par l'AFP, Google a confirmé ne plus avoir d'objectifs d'embauche liés à la représentation de différents groupes de personnes.

La Silicon Valley suit le mouvement

Les programmes de «DEI» (diversité, équité, inclusion), héritage du mouvement des droits civiques des années 1960 aux Etats-Unis, ont pour but de promouvoir l'égalité des chances en tenant compte, notamment dans le processus de recrutement, de critères tels que l'origine ethnique, le genre, le handicap, l'orientation sexuelle ou encore un engagement militaire passé.

Mais ces notions font enrager la droite américaine depuis des années. L'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis d'Amérique a délié les langues, même dans la Silicon Valley. A la mi-janvier, dans un podcast conservateur, le patron de Meta Mark Zuckerberg a déclaré: «Je pense qu'une grande partie de notre société est devenue [...] castrée, en quelque sorte, ou émasculée.»

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Dès le premier jour de son retour à la Maison-Blanche, le président américain a signé un décret déclarant «illégaux» les programmes et politiques de «DEI» au sein de l'Etat fédéral.