Le Conseil d’Etat veut pouvoir restreindre la consommation d’eau lors des sécheresses, alors qu’un accord franco-suisse sur la régulation du fleuve est à bout touchant. Des investissements sont aussi consentis pour limiter l’impact de l’activité humaine sur la faune

Lors des sécheresses, récurrentes ces dernières années, le canton de Vaud et les préfectures de France voisine ont pris des mesures pour restreindre la consommation d’eau jugée non essentielle. A Genève, rien de tout cela, faute de base légale. Les autorités se sont cantonnées à des appels à la modération, de la même façon que Guy Parmelin encourageait, lors de la crise énergétique, la population suisse à placer un couvercle sur les casseroles afin de limiter le gaspillage d’électricité. C’est pour éviter ce scénario que le Conseil d’Etat propose de moderniser la loi sur les eaux, un texte datant de 1961.

«Il est évident qu’une relecture de notre politique de l’eau à l’aune des enjeux prégnants de ce début de XXIe siècle s’imposait», souligne Antonio Hodgers, conseiller d’Etat chargé du Territoire. Ces enjeux découlent bien entendu du réchauffement climatique, qui accentue les phénomènes météorologiques, les crues comme les sécheresses. Dans ce dernier cas surtout, se pose la question d’un arbitrage entre les différents usages. Eau potable, industries ou loisirs, «nous en avons recensé vingt, parfois complémentaires, parfois en conflit», poursuit le magistrat vert.

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