L’annonce de Donald Trump sur l’occupation de Gaza et l’expulsion de sa population provoque colère et confusion auprès des Palestiniens et des Israéliens dont la vie est suspendue au très fragile cessez-le-feu
«Nous avons subi une catastrophe et tout perdu, et maintenant nous devrions aller en Egypte et en Jordanie? Les Egyptiens et les Jordaniens y vivent déjà difficilement. Quelle vie nous attendrait, nous les Gazaouis, dans ces pays?» s’énerve Asma Abu Syam. Cette professeure de français qui vit à Khan Younès dans le sud de l’enclave refuse catégoriquement la perspective d’être exilée. «Si c’est pour souffrir de toute façon, autant souffrir chez nous, ici à Gaza.»
Sa réaction aux déclarations de Donald Trump, qui a dit vouloir «prendre le contrôle de la bande de Gaza» et «envoyer tous les Gazaouis en Egypte et en Jordanie», reflète la colère générale des Palestiniens. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a «rejeté fermement» ce projet qui constitue «une violation grave du droit international». Tout comme le Hamas, toujours au pouvoir dans la bande de Gaza, pour qui le président américain «jette de l’huile sur le feu» avec ses propos qui «ne contribuent pas à la stabilité de la région», concluait le mouvement islamiste dans son communiqué.
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