En prêtant Antony au Betis Séville et Marcus Rashford à Aston Villa, Manchester United continue de vider son vestiaire de ces ex-grands espoirs qui ont fait long feu et dont le club mancunien s’est fait, à grands frais, une sorte de spécialité
Les dernières heures de la période des transferts, qui s’est refermée lundi à 23h59 dans la plupart des championnats européens, ont généré le terme de panic buy pour désigner des achats inconsidérés, bien souvent au-dessus des prix du marché car dictés par l’urgence et les émotions. Client idéal du panic buy – car séduisant et riche mais versatile et en crise – le club de Manchester United s’est cette fois efforcé de vendre. Ou de prêter. Là, il n’était plus question d’urgence mais au contraire de lassitude.
Dimanche, le club mancunien a prêté son attaquant Marcus Rashford à Aston Villa, où il espère se relancer. L’international anglais de 27 ans n’avait plus joué pour les Red Devils depuis le 12 décembre, et n’entrait plus dans les plans de l’entraîneur Ruben Amorim. Il y a encore quelques années, Amorim aurait perdu son bras de fer contre Rashford, arrivé au club à 7 ans, titulaire à 18 ans, et devenu un héros en 2020 durant la pandémie de Covid-19 lorsqu’il obligea le premier ministre Boris Johnson à maintenir un programme d’aide alimentaire dans les écoles. Le drap de lit sur lequel était sprayée l’inscription «Marcus 1 Boris 0» est toujours exposé au Musée du football à Manchester. Rashford, lui, est devenu un «Villan» (un joueur d’Aston Villa). Presque un «villain».
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