Le Chilien Pablo Larrain retrace le déclin de Maria Callas et boucle, après «Jackie» et «Spencer», une trilogie consacrée à trois femmes aux destins contrariés et tragiques
C’est une trilogie qui restera un jalon dans le cinéma du premier quart du XXIe siècle que boucle le cinéaste chilien Pablo Larrain avec Maria, qui le voit raconter les derniers moments de la vie de l’immense Maria Callas (1923-1977), chanteuse lyrique de légende rapidement trahie par une voix défaillante. La diva y a les traits d’Angelina Jolie, qui livre une performance de haut vol, totalement habitée par un rôle qui restera un des sommets d’une carrière erratique, aux côtés notamment de celui d’une mère confrontée au rapt de son fils dans L’Echange (2008) de Clint Eastwood. De manière incompréhensible, l’Américaine n’a néanmoins pas eu les honneurs d’une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
En 2016, pour son premier long métrage anglophone après six films pour la plupart ancrés dans l’histoire chilienne (Santiago 73, post mortem, 2010; No, 2012; Neruda, 2016), Larrain s’intéressait au destin tragique de Jackie Kennedy (1929-1994), incarnée par Natalie Portman. Mais son Jackie n’était pas un biopic conventionnel. Centré sur une interview télé donnée par la veuve de JFK au lendemain de son assassinat, le film brossait le portrait impressionniste d’une ex-première dame amorçant son travail de deuil dans la demeure familiale des Kennedy de Hyannis Port, dans le Massachusetts.
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