Une vingtaine d’entreprises et universités européennes se sont alliées, ce 1er février, pour créer des modèles de langage souverains, destinés à concurrencer OpenAI, Microsoft, Google ou DeepSeek. Le projet intéresse l’EPFL, mais il n’est pas certain qu’elle puisse s’y associer

Ce n’est pas la fin de l’histoire, veut-on croire en Europe. Non, les Américains et Chinois ne vont pas régner en maîtres absolus de l’intelligence artificielle (IA). Et oui, le Vieux-Continent peut lui aussi créer des modèles de langage, bases des services d’IA, de manière à assurer sa souveraineté numérique. C’est avec cet espoir que vient de voir le jour un nouveau projet européen, appelé OpenEuroLLM. L’initiative, lancée ce 1er février, qui regroupe une vingtaine d’entreprises et d’universités du continent, est vue d’un bon œil par l’EPFL, qui poursuit de son côté une stratégie similaire.

D’abord, décomposons le nom OpenEuroLLM pour cerner ses ambitions. Il y a d’abord «LLM», sigle, en anglais, de grands modèles de langage, ces systèmes, construits sur des milliards de paramètres, sur lesquels se construisent des services comme ChatGPT, DeepSeek ou Gemini de Google. Il y a ensuite «Open», car les modèles créés seront open source, et donc librement analysables, par la communauté scientifique, et modifiables. Et «Euro», le projet étant à l’échelle du continent.

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