Elon Musk avait annoncé lundi que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) allait fermer. Les milliers d’employés travaillant à l’étranger et leurs familles ont 30 jours pour rentrer selon une note publiée mardi

L’ensemble du personnel de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) sera placé en congé administratif à compter de vendredi, y compris à l’étranger, selon un document de l’organisation diffusé mardi soir sur son site internet. Dans une décision extraordinaire, l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, chargé par le président Donald Trump de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, a déclaré lundi que l’Agence, qui gère des milliards de dollars d’aide à travers le monde, allait «fermer».

Dans la foulée, l’agence a été placée sous la tutelle du secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, qui a déclaré que les Etats-Unis ne faisaient pas «de la charité». De fait, des dizaines de hauts responsables de l’USAID ont déjà été mis en congé et le siège de l’agence à Washington n’est plus accessible.

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10 000 personnes et 40 milliards de dollars de budget

«Le vendredi 7 février 2025, à 23h59 (EST), tous les employés directement employés par l’USAID seront mis en congé administratif dans le monde entier», à l’exception du personnel jugé indispensable, indique une note diffusée par l’USAID sur son site où n’apparaît, par ailleurs, aucune autre information.

La décision a suscité choc et émoi au sein de l’agence indépendante créée par une loi du Congrès américain en 1961, et qui gère un budget de plus de 40 milliards de dollars, destiné à l’aide humanitaire et l’aide au développement à travers le monde.

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Les employés travaillant à l’étranger et leurs familles ont 30 jours pour revenir aux Etats-Unis, selon la note. L’USAID emploie quelque 10 000 personnes, dont les deux-tiers sont en poste à l’étranger, selon le Congressional Research Service, un organe dépendant du Congrès américain. Le séisme provoqué à l’USAID découle du gel de l’aide étrangère américaine décidé par le président Donald Trump, à l’exception de certaines dérogations dont l’aide humanitaire jugée vitale, le temps d’un réexamen pendant 90 jours de cette aide pour jauger de sa conformité avec ses objectifs de politique étrangère.