OPINION. Les barrières douanières font du mal à l’économie globale, l’agresseur et l’agressé sont tous les deux perdants, écrit l’ancien conseiller fédéral et professeur d’économie Joseph Deiss, qui met en garde la Suisse, aussi guettée par la tentation protectionniste

Tout apiculteur le sait. Le varroa est un parasite acarien qui se nourrit du sang des abeilles. Il est le principal facteur de la mortalité des apidés. Une fois la vermine installée dans la ruche, le pronostic vital de la colonie est engagé.

Il en est de même pour le protectionnisme douanier. Celui-ci procède à une discrimination, favorisant les inefficaces au détriment des plus compétitifs, nuisant autant aux producteurs honnêtes qu’aux consommateurs assujettis. Une fois la guerre des tarifs déclenchée, le système du commerce international est miné. Tout le monde est perdant, l’agresseur comme l’agressé.