Ces dernières 24 heures, plus de 200 secousses ont touché l’île grecque de Santorin. L’activité sismique, qui a provoqué la fuite d’au moins 7000 personnes, fatigue la population

«La nuit dernière, j’ai dormi dans ma voiture… Et cette nuit, je dormirai encore dedans!» annonce Evangelia Rea, une habitante de Santorin jointe par téléphone ce mardi 4 février. Pourtant, sa voix est calme. Elle dit ne pas avoir peur des séismes qui, depuis vingt-quatre heures, se multiplient sur l’île joyau de la mer Egée. «Si j’ai fait le choix de dormir dans ma voiture, c’est parce que la nuit précédente, je n’avais pas pu dormir. L’activité sismique est quasiment continue, avec des secousses qui se situent régulièrement entre 4,5 et 5 sur l’échelle de Richter. Elles nous réveillent. C’est fatigant…» Elle soupire, et précise: «Je n’ai pas l’intention de quitter l’île. Ici j’ai ma famille, mes amis… Et puis nous sommes habitués aux secousses sismiques.»

Depuis quelques jours, Santorin vit au rythme de tremblements de terre à répétition. L’île d’Amorgos, à quelques encablures, en est aussi la proie. A Santorin, ces séismes provoquent des éboulements en série. Selon les décomptes des autorités, il y a eu plus de 200 secousses au cours de ces dernières vingt-quatre heures. D’ailleurs les applications de suivi envoient sans cesse des notifications annonçant de nouveaux tremblements de terre. Le séisme le plus fort a atteint lundi une magnitude de 5,2 sur l’échelle de Richter. Les autorités appellent les habitants à la plus grande prudence car la situation pourrait durer encore plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Voir plus