Au moment où les régulations proactives prennent fin, les cantons tirent des bilans satisfaisants de l’exercice. Si la méthode diffère, 34 loups ont été abattus en Valais et au moins 47 dans les Grisons. Dans le canton de Vaud, le fameux loup M351 a survécu
Derrière lui, les statistiques des attaques de loups sur les animaux de rente augmentent jusqu’en 2022 puis baissent, dessinant une sorte de montagne. Pour cette raison, le conseiller d’Etat valaisan Frédéric Favre se décrit «satisfait». Selon le libéral-radical, «nous sommes parvenus à casser une courbe qui était exponentielle». Entre septembre et janvier, 34 loups ont été abattus en Valais. Le Service de la chasse avait demandé la régulation complète de 5 meutes identifiées sur son territoire et qui étaient responsables d’au moins une attaque chacune sur des animaux qui bénéficiaient d’une protection. Aucune n’a été complètement éradiquée. Pour le ministre de la Sécurité, «nous ne sommes pas en train d’exterminer une espèce, nous cherchons à faire baisser la pression pour que tout le monde puisse cohabiter».
En 2024, 341 animaux de rente ont été tués par des loups en Valais, au cours de 112 attaques, surtout concentrées sur la rive gauche du Rhône. A titre de comparaison, c’était 415 en 2022, 302 en 2020 et 269 en 2018. L’hiver dernier, les régulations proactives n’avaient commencé qu’en décembre, et 27 loups avaient été abattus dans le canton. Onze d’entre eux n’appartenaient pas aux meutes ciblées. Ces chiffres agacent le chef du Service, Nicolas Bourquin. Le biologiste rappelle que l’Office fédéral de l’environnement délivre des autorisations pour des périmètres, et que tous les loups qui s’y trouvent peuvent être abattus. Frédéric Favre résume: «Quand ils sont dans la zone de tir, il n’y a pas de bons ou de mauvais loups.»
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