Récit d’apprentissage sur fond de patinage artistique, le film japonais «My Sunshine» capte bien les indécisions de l’adolescence. Mais sans forcément parvenir à captiver
Tout le monde semble avoir décidé d’être gentil avec My Sunshine, deuxième long métrage d’un cinéaste japonais de 28 ans, salué comme un grand espoir dès Jésus (2018, inédit en Suisse), histoire d’un garçon «visité» par un Christ miniature. Généreusement sélectionnée à Cannes (Un Certain Regard), avec un taux d’approbation critique rare, sa «confirmation» passe de l’enfance à la préadolescence et du refuge de la foi à un début de découverte de la complexité des rapports humains. Peut-être faut-il retrouver une virginité du regard pour vraiment apprécier ce film qui ne nous a semblé ni très passionnant ni très prometteur, car bien trop timide.
La timidité, c’est justement le problème de Takuya, un garçon d’Hokkaido, la grande île du nord du Japon. Sportif bien malgré lui, affligé d’un bégaiement, cet écolier n’a guère qu’un copain. Nul en baseball, il n’est guère meilleur en hockey et traîne son blues de saison en saison, jusqu’en ce jour d’hiver où il voit Sakura. Patineuse artistique en herbe, celle-ci est venue de Tokyo pour s’entraîner avec un coach, M. Arakawa, lequel a tôt fait de remarquer ce garçon fasciné, qui se met à essayer par lui-même. Face à cette passion évidente, le coach décide de prendre Takuya sous son aile sans paiement en retour, puis le propose à Sakura comme partenaire en vue d’une compétition…
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