Les députés socialistes ne censureront pas le gouvernement, mercredi à l’Assemblée nationale. François Bayrou réussit donc là où son prédécesseur Michel Barnier avait échoué: la France va avoir un budget et gagner un peu de stabilité politique

Il va pouvoir souffler un peu. François Bayrou, premier ministre depuis cinquante-trois jours, va réussir mercredi son double examen de passage budgétaire devant l’Assemblée nationale: celui du budget de l’Etat et celui du budget de la sécurité sociale. Après avoir activé par deux fois, lundi, la procédure de l’article 49.3 de la Constitution (un texte est adopté sans vote sauf si le gouvernement est renversé), il ne tombera pas sous les coups des deux motions de censure déposées par les députés de La France insoumise et que voteront aussi communistes et écologistes. Mais pas les 66 députés socialistes.

Michel Barnier, prédécesseur de François Bayrou, n’avait pas eu cette chance: par 331 voix (la majorité absolue à l’Assemblée nationale est à 289), son gouvernement avait été renversé le 4 décembre, ce qui n’était pas arrivé en France depuis… 1962. Le Rassemblement national de Marine Le Pen avait rejoint toute la gauche pour le condamner. Pourtant, c’est avec Marine Le Pen que Michel Barnier avait choisi de négocier, cédant sur quelques-unes des «lignes rouges» du RN. Marine Le Pen ne lui en avait pas été reconnaissante.