Le chanteur, auteur et compositeur, publie son cinquième livre, un roman en forme de spirale, gravitant autour de la violence paternelle

Costume bleu nuit, fluide, aux fines rayures blanches, Bertrand Belin mange des mandarines sur un canapé rouge. De la table de mixage voisine s’échappent les bribes d’un disque prévu pour la fin de l’année. Son collaborateur, le musicien Thibault Frisoni, est aux manettes, un casque sur les oreilles.

Bertrand Belin nous fera écouter trois morceaux en travail, magnifiques, à la fois graves et légers. Le chanteur, auteur et compositeur continue de gagner en amplitude depuis son premier album, La Perdue, il y a 20 ans. Il apparaît de plus en plus en héritier (non revendiqué) d’Alain Bashung. L’interprète d’Hypernuit ou d’Oiseau est aussi romancier. Si nous venons le voir dans son studio de Montreuil, c’est pour évoquer La Figure, son cinquième livre aux Editions P.O.L. Dans ces pages, Belin s’inspire de son enfance bretonne, d’un père alcoolique qui ne supportait pas le moindre bruit, pouvait «tourner comme le lait» et se déchaîner, à coups de ceinture, instaurant un régime de terreur.

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