Rencontre inhabituelle ce lundi entre les dirigeants des Vingt-Sept, le secrétaire général de l’OTAN et le premier ministre britannique. Avec pour principal défi celui de trouver de nouvelles sources de financement pour réarmer l’Europe. La menace de guerre commerciale était omniprésente

Face aux menaces multiples, entre attaques hybrides provoquées par Moscou et pressions exercées par Donald Trump, l’Europe doit revitaliser sa défense. C’est un constat que plus aucun dirigeant ne conteste. Le sentiment d’urgence est bien là. Mais l’argent reste le nerf de la guerre. Comment y parvenir et où trouver de nouvelles sources de financement? Lundi, ces questions ont agité (et divisé) les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l’UE, réunis, sur invitation du président du Conseil Antonio Costa, au Palais d’Egmont à Bruxelles, pour un sommet sur la défense européenne.

Le contexte est brûlant: Donald Trump fait pression sur les pays européens pour qu’ils consacrent désormais 5% de leur PIB aux dépenses militaires, insistant sur le fait que le «parapluie de protection américain» n’est pas éternel. Et ses déclarations concernant une annexion possible du Groenland, territoire autonome du Danemark, électrisent l’atmosphère. Pour l’UE, il s’agit aussi de redoubler d’efforts pour ne pas être écartée de la table des discussions sur l’Ukraine, autre enjeu majeur. Et d’organiser des pare-feux pour se protéger d’une violente guerre commerciale. Sur ce front, les récents propos du président américain depuis le Bureau ovale n’ont vraiment pas de quoi rassurer les dirigeants européens. Après le Canada et le Mexique (et déjà un premier revirement), l’UE est la prochaine sur la liste pour subir une hausse des droits de douane, a clairement affirmé Donald Trump.

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