REVUE DE PRESSE. L’accession du bourgmestre d’Anvers à la tête du gouvernement belge inquiète les francophones. Les médias flamands se montrent plus sceptiques quant à la réelle capacité de changement dont disposera le nouvel homme fort du pays
Après la Vivaldi, l’Arizona. Dans le langage coloré de la politique belge, le nouveau gouvernement, dont le premier ministre Bart De Wever a été intronisé ce lundi, est qualifié d’«Arizona» en raison des couleurs des partis représentés, lesquelles constituent justement le blason de l’Etat du sud-ouest américain: bleu (le centre droit), rouge (le PS), orange (les centristes) et jaune, les indépendantistes flamands.
Passé la colorimétrie politique, «c’est la première fois qu’un nationaliste arrive au 16 rue de Loi [le bureau du premier ministre] en 195 ans de Belgique» indique la RTBF, laquelle propose des petits portraits des membres du gouvernement. Figure nationale depuis des années, Bart De Wever préside son parti, la Nieuw-Vlaams Alliantie (N-VA) depuis 2004. Issue de l’éclatement de la Volksunie, la première souche des nationalistes flamands, cette nouvelle alliance se posait comme concurrente du Vlaams Belang (ex-Vlams Blok), lui aussi venu de la première union indépendantiste.
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