Homme discret et expérimenté, le Centriste zougois a créé une petite surprise en se lançant dans la course. Le conseiller d’Etat est peu connu dans la Berne fédérale mais n’est pas dénué d’atouts
Ce n’est clairement pas le Pfister que l’on attendait. Au soir de l’annonce de la démission de la conseillère fédérale centriste Viola Amherd, tous les regards s’étaient tournés vers Gerhard Pfister, le puissant président du parti national. Mais l’homme ne s’imaginait pas «en conseiller fédéral heureux». Ce lundi matin, c’est un homonyme (sans lien de parenté) également zougois, Martin Pfister, qui s’est lancé à 61 ans dans la course au gouvernement. Et c’est une petite surprise. Conseiller d’Etat de son canton, chargé de la Santé, il demeure un inconnu dans la Berne fédérale. «Martin Pfister veut devenir conseiller fédéral – Martin qui?», titrait un brin railleur le journal zurichois Tages-Anzeiger.
Il faudra cependant attendre encore un peu avant de mieux connaître le candidat. Martin Pfister a fait savoir ce lundi qu’il organiserait une conférence de presse dans quelques jours et que d’ici là il ne répondrait pas aux médias. On le décrit d’ailleurs volontiers calme, discret, voire effacé. La conseillère d’Etat vaudoise Valérie Dittli, dont la sœur Laura Dittli siège avec lui au Conseil d’Etat zougois, préfère parler de «modestie». «Il est très à l’écoute, toujours disponible», souligne la Centriste, qui se réjouit de cette candidature. «C’est une très bonne nouvelle, insiste Valérie Dittli. Son expérience et ses compétences d’exécutif feraient du bien au Conseil fédéral.»
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