Transposer des notes, ou des bruits, en images est un pont désormais commun entre deux expressions artistiques. Mais il en existe des architectures particulièrement radicales: exemple avec deux expositions simultanées, à Lausanne et à Porrentruy
Les musicologues expliquent que l’objectif de Debussy, lorsqu’il avait en tête ses Préludes, était de donner «l’équivalent sonore d’un sujet» visuel. Les Danseuses de Delphes, première pièce du premier livre, lui avait ainsi été inspirée par une photographie, qu’il avait vue au Louvre, d’un fragment du temple d’Apollon, à Delphes.
La proposition peut bien entendu être inversée, et des plasticiens réaliser l’équivalent visuel d’un motif sonore. Kandinsky a transposé les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, et Basquiat à peu près tout le spectre jazz. La transcription d’un son en image est devenue une pratique courante et, comme toute esthétique généralisée, elle donne lieu, dans les niches, à des expérimentations, elle ouvre des chemins de traverse. Simultanément, deux expositions, à Lausanne et à Porrentruy, en donnent deux visions particulièrement radicales.
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