Après le conseiller national saint-gallois Markus Ritter la semaine dernière, le conseiller d’Etat zougois Martin Pfister s’est lancé le lundi dans la course à la succession de Viola Amherd. Au terme du délai de candidatures, la procédure a surtout été marquée par de nombreux retraits

Un Pfister peut en cacher un autre. Alors qu’on attendait plutôt la candidature du puissant président du parti national, Gerhard Pfister, dans la succession de la centriste Viola Amherd au Conseil fédéral, c’est un autre Zougois, Martin Pfister qui se lance dans la course (ils n’ont aucun lien de parenté). Le conseiller d’Etat de 61 ans, en charge de la santé de son canton, a annoncé ce lundi matin sa candidature. Le comité directeur du Centre du canton de Zoug lui «a accordé à l’unanimité sa confiance», précisant que le conseiller aux Etats zougois Peter Hegglin n’était quant à lui pas candidat.

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Martin Pfister a fait savoir qu’il ne communiquerait que dans quelques jours. Cela fait plus de cinquante ans que le canton de Suisse central n’est plus représenté au Conseil fédéral (Hans Hürlimann, de 1974 à 1982). Alors que le date limite pour le dépôt des candidatures était fixée à ce lundi midi, le conseiller d’Etat de Baar n’est que le second prétendant déclaré, après le conseiller national saint-gallois Markus Ritter, président de l’Union Suisse des Paysans (USP). «Plus que jamais, nous avons besoin de responsables politiques capables de surmonter les blocages et d’assurer la cohésion du pays. C’est précisément ce que Martin Pfister et Markus Ritter incarnent», a ainsi souligné le Valaisan Philip Matthias Bregy, président du Groupe du Centre, dans un communiqué.

Pas de Zurichois sur les rangs

La procédure de candidature à été marquée par le renoncement de nombreux ténors du parti, à l’image de la sénatrice fribourgeoise Isabelle Chassot ou du conseiller national grison Martin Candinas. Dimanche soir, le conseiller d’Etat valaisan Christophe Darbellay annonçait finalement renoncer. Encore ce lundi matin, alors que les noms de la conseillère nationale Nicole Barandum ou de la conseillère d’Etat Silvia Steiner étaient régulièrement évoqués dans les médias, la section zurichoise du Centre annonçait qu’elle ne présenterait finalement pas de candidat. Egalement pressentie, la conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter, de Bâle-Campagne, a dit non. Elle l’a fait savoir sur le réseau social X, tout en regrettant qu’il n’y ait toujours aucune candidature féminine déclarée.

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Pour rappel, l’élection aura lieu le 12 mars prochain au Parlement.