Une étude scientifique revient sur un épisode de dépôt de poussières du Sahara, en mars 2022 en Europe. Elle démontre que leur contamination radioactive ne présentait aucun risque pour la santé et qu’elle ne provient pas des essais nucléaires français atmosphériques réalisés en 1960 et 1961 en Algérie
«Gerboise bleue». C’était le nom de code du premier essai nucléaire français, réalisé dans l’atmosphère le 13 février 1960 à Reggane, dans le sud de l’Algérie. Trois avaient suivi — Gerboise blanche, rouge et verte —, le dernier en avril 1961. De quoi libérer des substances radioactives, notamment du césium 137, mais aussi du plutonium 239 et 240. Ces essais seraient-ils responsables de la radioactivité relevée dans les épisodes printaniers de dépôt de poussières du Sahara, portées vers le continent européen par des vents du sud, comme il s’en est produit en mars 2021 et mars 2022?
C’est ce qu’avaient relayé de nombreux médias et réseaux sociaux, en particulier en France, sur la base des affirmations de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO), ces deux années-là. Cette ONG française est agréée par l’Autorité de sûreté nucléaire française pour certaines mesures de radioactivité dans l’air, l’eau, les sols et les denrées alimentaires.
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