ÉDITORIAL. La santé de l’économie suisse doit beaucoup à l’industrie pharmaceutique. Composante essentielle des exportations, la croire à l’abri d’une guerre commerciale serait une erreur
En 2024, Roche a raflé à Nestlé la place de première capitalisation boursière suisse. En difficulté, le géant veveysan de l’agroalimentaire a vu son titre reculer de manière continue. Mais limiter ce changement de statut aux déboires de Nestlé serait oublier la constance et la solidité des performances du laboratoire bâlois. La semaine des résultats annuels de la pharma rappelle à quel point les Roche, Novartis et autres Lonza occupent une place centrale dans le PIB suisse. Une économie helvétique encore trop associée dans les esprits aux montres, au chocolat et aux banques malgré les efforts pour effacer ces clichés.
Hier, l’administration fédérale des douanes nous apprenait qu’en 2024 les exportations suisses ont augmenté de 3,2% à 282,9 milliards de francs. Une performance honorable dans la conjoncture actuelle, presque uniquement soutenue par les exportations de la pharma et de la chimie. L’industrie pharmaceutique pèse en Suisse 50 000 emplois directs et 250 000 emplois indirects.
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