La gauche propose une initiative cantonale semblable au texte refusé par les Suisses en juin dernier. Elle espère favoriser le pouvoir d’achat en limitant les primes à 10% du revenu. Pour l’instant, les coûts de cette mesure n’ont pas encore été chiffrés

Pour le secrétaire régional du syndicat Unia, Blaise Carron, «la charge devient insupportable, même pour la classe moyenne». Représentants de tous les syndicats et de toutes les formations de la gauche valaisanne, ils sont dix, alignés, à marteler que l’augmentation des primes d’assurance maladie pèse sur le pouvoir d’achat et conduit de plus en plus de gens à renoncer à des soins nécessaires. Ensemble, ils lancent une initiative cantonale pour plafonner les primes à 10% du revenu. Elle intervient en pleine campagne pour les élections au gouvernement et au parlement. Président du Parti socialiste, Clément Borgeaud conteste le lien: «Non, ce n’est pas une démarche électoraliste, nous ne pouvions pas aller plus vite et nous voulons vraiment aider les gens.»

Leur texte est très semblable à celui de l’initiative qui a échoué face au vote des Suisses en juin dernier. Pareilles mesures avaient été annoncées dans les cantons qui s’étaient montrés favorables à la proposition, et qui sont surtout romands. En Valais, un peu plus de 52% des votants avaient dit oui. Les règles du jeu sont particulièrement favorables aux initiants, qui auront une année pour récolter 4000 signatures. Dans le détail, «nous posons des principes et nous souhaitons laisser une marge de manœuvre pour leur application», explique Clément Borgeaud. Par conséquent, «notre initiative coûtera évidemment de l’argent mais nous ne pouvons pas articuler de chiffre.»

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