Le quatuor biennois, dont la pop séduit les Suisses depuis quinze ans, et qu’on a pu voir l’automne dernier sous le chapiteau Knie, annonce le départ de deux de ses membres. A l’occasion de la sortie de son dernier album, le chanteur Noah Veraguth raconte comment il fera vivre le groupe autrement

Pegasus, c’est le nom d’un logiciel israélien, responsable d’une des plus grandes affaires de cyberespionnage mondial, révélée par un consortium de médias en 2021. C’est aussi ce cheval ailé de la mythologie grecque, chargé par Zeus de livrer éclairs et tonnerre aux dieux de l’Olympe. Et puis il y a Pegasus, le groupe, moins dangereux mais pas moins redoutable pour avoir réussi à survoler un sacré fossé: la Sarine.

Avec Stephan Eicher, Sophie Hunger ou Nemo, le quatuor biennois compte parmi les artistes suisses alémaniques à avoir séduit tout le pays, transcendant la barrière linguistico-culturelle. Peut-être parce que dès ses débuts en 2009, lancés par le tube Easy, sa pop anglophone se fait rassembleuse, disons même mainstream. Affront pour certains, l’adjectif n’a jamais froissé Noah Veraguth, Gabriel Spahni, Stefan Brenner et Simon Spahr. Au contraire: la bande le revendique même, à la manière d’un Bastian Baker – l’an dernier, Pegasus marchait d’ailleurs dans les pas du Vaudois en foulant la sciure du chapiteau Knie, pour une partie de la tournée.

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