Le président américain a décrété un délai de 90 jours pour évaluer toutes les aides apportées par les Etats-Unis. Les états-majors de plusieurs organisations internationales gèlent les embauches et réduisent déjà les coûts

A Genève, les organisations internationales qui ont pignon sur rue observent les premiers jours de la seconde administration de Donald Trump avec effroi. Les états-majors sont sur pied de guerre pour tenter d’anticiper l’impact que pourrait avoir le retrait partiel ou complet du financement américain. Dans un message adressé au personnel de l’Usaid, l’Agence pour développement américaine, que Le Temps a pu consulter, l’administrateur adjoint des ressources et de la gestion, Ken Jackson, le martèle: «Nous avons la responsabilité d’aider le président [Trump] à concrétiser sa vision.»

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) financée à près de 39% par Washington est dans le viseur, ce d’autant que le principal conseiller de Donald Trump en matière d’immigration, Stephen Miller, défend une vision radicale. La nouvelle politique d’aide des Etats-Unis est de nature à priver nombre d’agences onusiennes de fonds considérables. Selon le média Devex, l’OIM pourrait devoir couper jusqu’à 5000 postes sur les quelque 20 000 que compte l’organisation. Dans le scénario du pire, ce chiffre pourrait monter à 8000 si 40% des effectifs devaient être sacrifiés. Des employés de l’organisation ont déjà été sommés d’arrêter tout programme relatif à l’admission de réfugiés. Ils sont susceptibles de perdre leur emploi.

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