Après une pandémie, on se prépare à la suivante. Un credo largement partagé par les scientifiques qui, suite au covid, affûtent leurs réponses. Une des plus innovantes est basée à Lausanne

«Le monde voudrait peut-être oublier le Covid-19, mais nous ne pouvons pas nous le permettre.» Le 10 décembre dernier, Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a été très clair: «L’une des questions que l’on me pose le plus souvent est la suivante: le monde est-il mieux préparé à la prochaine pandémie que nous ne l’avons été pour le Covid-19? La réponse est oui, et non. Si la prochaine pandémie arrivait aujourd’hui, le monde serait toujours confronté à certaines insuffisances et vulnérabilités.»

Avec un bilan mondial de plus de 7 millions de décès (l’OMS estime que le nombre réel de morts est au moins trois fois plus élevé), le covid s’inscrit dans la lignée des grandes épidémies, comme la grippe espagnole ou le sida. Après chaque épisode meurtrier, les enseignements tirés par les médecins, les chercheurs et les responsables des programmes de santé publique convergent: il faut améliorer la surveillance, la détection, la prévention et la riposte à la prochaine pandémie. La question n’est pas de savoir si, mais quand elle surviendra. Et aussi à quel type de maladie on aura affaire. Et là, c’est la grande inconnue. Alors comment se préparer à quelque chose qu’on ne connaît pas encore?

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