OPINION. Les gains attendus grâce à l’accord sur l’électricité excéderont le coût de notre participation au Fonds de solidarité européenne, et les consommateurs bénéficieront d’un marché plus libre, écrit Wolfgang Martz, ancien administrateur d’Alpiq, d’EOS Holding et de Romande Energie

Comme cela a été largement commenté par la presse, les bilatérales III ont abouti, à la satisfaction des parties prenantes. Certes, notre pleine participation à ce marché intérieur de 450 millions d’habitants nous coûtera une contribution au Fonds de solidarité européenne de 130 millions par an jusqu’en 2029, puis de 350 dès 2030. Mais tout d’abord il convient de mentionner que la Suisse aura son mot à dire sur l’affectation finale de ces montants, destinés à des programmes et des pays choisis par elle. Ensuite, il importe d’insister sur le fait que ce montant ne représente qu’une fraction – j’ose affirmer une faible fraction – des gains directs de la continuation de notre participation au marché intérieur, et de notre inclusion pleine et entière à de nouveaux accords, comme celui de l’électricité.

Rien que dans ce dernier secteur, l’EPFL estime nos gains à 2 millions par an (LT du 18.12.2024). Les installations de pompage turbinage d’Emosson, de Cleuson-Dixence, de l’Hongrin, pour ne citer que les plus proches, et dans lesquelles nos sociétés électriques ont investi des milliards, trouveront ainsi sans barrières leur public cible international. Ceci permettra à leurs actionnaires (les pouvoirs publics dans leur très large majorité) d’engranger de confortables dividendes, excédant probablement déjà largement le coût global de notre participation au marché intérieur.

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