Dans le cadre de sa rétrospective «Rock!», la Cinémathèque suisse propose samedi à Lausanne une journée entièrement dédiée aux concerts filmés, en collaboration avec le Montreux Jazz
Stupeur et tremblements, ce 3 juillet 1973: une année après la sortie de The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, son 5e album, David Bowie annonce sur la scène de l’Hammersmith Odeon, à Londres, qu’il est en train de donner son dernier concert… Les fans comme ses musiciens restent sans voix. Comment mettre fin à l’une des carrières les plus passionnantes du début des années 1970, cette décennie qui entre le glam puis le punk sera décisive en matière d’évolution du rock? Soupirs et soulagements: artiste caméléon par excellence, Bowie se contentait en réalité de sacrifier symboliquement son personnage de Ziggy Stardust. Il deviendra ensuite Halloween Jack puis le Thin White Duke.
En 1965, D. A. Pennebaker accompagnait Bob Dylan lors d’une grande tournée britannique, révélant dans Don’t Look Back les coulisses du quotidien d’une star de la folk qui basculait cette année-là de l’acoustique vers l’électrique, au plus grand dam des puristes – ce que montre bien le biopic Un Parfait Inconnu, en salles depuis mercredi dernier. Huit ans plus tard, le documentariste américain retrouvait l’Angleterre pour filmer cet ultime concert de Bowie dans le costume de Ziggy l’extraterrestre. Le film qu’il en a tiré, Ziggy Stardust and the Spiders from Mars reste l’un des plus passionnants concerts filmés de l’histoire du cinéma. Bonne nouvelle, la Cinémathèque suisse le projette samedi en fin de soirée au Capitole 1, un écran et écrin à la hauteur de ce film culte, dans cette ville de Lausanne où le chanteur a vécu une quinzaine d’années au siècle dernier.
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