Les corps des 67 victimes d’une collision aérienne au-dessus du Potomac, à Washington, n’ont pas encore été repêchés que Donald Trump accuse les programmes de diversité et d’inclusion visant à recruter davantage de contrôleurs aériens. Rien n’indique pour l’instant que les aiguilleurs du ciel sont fautifs

La nuit était tombée depuis longtemps mercredi soir à Washington mais la visibilité était optimale. Les contrôleurs aériens de l’aéroport Ronald Reagan ont alors vu un hélicoptère militaire se rapprocher dangereusement d’un avion de ligne sur le point d’atterrir. A 20h47, selon un audio publié par le site LiveATC.net, une source respectée pour les enregistrements de ces communications, la tour de contrôle contacte l’hélicoptère: «PAT25 [le code de cet hélicoptère, ndlr], vous avez un CRJ [le code pour l’avion Bombardier du nom de l’entreprise canadienne, ndlr]. PAT25, passez derrière le CRJ».

Un autre enregistrement juste avant la collision laisse entendre que le pilote de l’hélicoptère avait bien vu l’avion opéré par une société régionale pour le compte d’American Airlines. «PAT25 a l’appareil en visuel, demande séparation visuelle.» Il s’agit d’une terminologie voulant dire qu’il faut repérer manuellement un autre avion et l’éviter. Mais, treize secondes plus tard, on peut entendre dans la tour de contrôle un cri d’exclamation.

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