Le nombre de procédures judiciaires ouvertes contre des politiciens en Italie est plus élevé qu’ailleurs en Europe. La gauche comme la droite en profitent pour mobiliser leur électorat
Elle déplie une feuille pliée en quatre et la montre aux internautes. Face caméra, sur les réseaux sociaux le 28 janvier, Giorgia Meloni annonce avoir reçu une «notification de mise en cause» de la part du procureur de la République du Tribunal de Rome. La justice soupçonne la première ministre d’avoir facilité l’expulsion mi-janvier du chef de la police judiciaire libyenne, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, et de détournement de fonds publics. Elle ne l’explique pas mais aucune enquête n’a été ouverte.
Il s’agit d’une procédure purement administrative: elle est informée qu’un citoyen l’a dénoncée auprès de la magistrature, qui devra décider s’il y a matière à investiguer ou non. Car en Italie, contrairement aux autres pays européens, le système judiciaire oblige les procureurs à ouvrir une procédure en cas de dénonciation. Ainsi, la Péninsule compte bien plus de politiciens de premier plan et de locaux visés par la justice que ses voisins.
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