ANALYSE. Au Conseil de sécurité de l’ONU, on a enlevé les gants pour s’écharper sur l’avenir de l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens

Le débat n’a plus rien de feutré. Si les menaces israéliennes sont mises à exécution, l’UNRWA, l’agence de l’ONU chargée des réfugiés de Palestine, devra cesser ses activités sur l’ensemble du «territoire souverain israélien» d’ici à la fin du mois de janvier. L’UNRWA elle-même, plusieurs agences de l’ONU mais aussi le secrétaire général Antonio Guterres sont montés au créneau. Contrer l’offensive d’Israël, qui viole de toute évidence le droit international et ses propres engagements en tant qu’Etat membre de l’ONU? Ou plutôt faire le dos rond et continuer de répondre aux besoins des Palestiniens, quitte à sacrifier l’UNRWA? Le dilemme est de taille.

Dans une longue lettre au ton particulièrement sec, Antonio Guterres s’est employé lundi à mettre Israël devant ses propres contradictions. Le cessez-le-feu conclu à Gaza, supposément accepté par Israël et salué par toute la communauté internationale? L’UNRWA et l’ONU font leur part de travail pour le maintenir en vie, note en substance le secrétaire général. Mais la trêve ne tardera pas à voler en morceaux si la population de Gaza n’est pas prise en charge: est-ce donc le souhait d’Israël?

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