L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens est officiellement bannie de Jérusalem-Est dès jeudi. Dans le camp de réfugiés de Shuafat, c’est l’incertitude et la colère, chez les Palestiniens qui en bénéficient comme auprès des employés
Dans Shuafat à Jérusalem-Est, partie de la ville occupée par Israël, le calme du centre de santé de l’UNRWA tranche avec l’agitation du camp de réfugiés. Dans une rue en terre battue, derrière une porte métallique bleue, un petit écrin de verdure inattendu accueille les patients. Une douzaine de personnes âgées, de femmes et d’enfants sont assis dans la salle d’attente. Wahba Abu Taleb, barbe blanche fournie et lunettes sur le nez, est là pour son rendez-vous mensuel. «Je suis diabétique, je fais de l’hypertension, et j’ai du cholestérol. Je viens récupérer mon traitement, et faire mon check-up», détaille le septuagénaire.
Wahba vit dans le camp de Shuafat depuis 1967, date depuis laquelle l’Etat hébreu occupe la partie orientale de Jérusalem. Le vieil homme souligne qu’il est «un réfugié», car avant il vivait dans la vieille ville. Alors quand on lui parle de l’interdiction de l’UNRWA par Israël, Wahba s’indigne: «En tant que réfugié, j’ai des droits. Israël ne peut pas les supprimer comme ça! Mon traitement et les soins dont je bénéficie dans ce centre géré par l’UNRWA, je ne peux les obtenir nulle part ailleurs. Je n'en ai pas les moyens. S’il ferme, c’est un désastre.»
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